Les enfants ont commencé l’école depuis plus d’un mois. Bénie a tout payé et bien sur Nipo n’a remboursé aucune dépense. Quelque part Bénie s’en fou du moment qu’elle n’a pas eu à emprunter de l’argent chez quelqu’un pour payer les fournitures et les inscriptions des enfants. Biensur cela fait qu’elle ne peut rien économiser et qu’elle doit tout compter. Mais c’est mille fois mieux que de devoir quémander.
Après avoir assuré la rentrée scolaire des enfants, Bénie se sentait beaucoup mieux maintenant qu’elle avait fait appel du jugement rendu par le Tribunal et qu’elle avait une meilleure avocate. Dieu va me donner la force de passer devant cette cour d’appel et un jour ça va finir, se disait-elle
Toutefois, Bénie n’oubliait pas que le père de ses enfant un pervers narcissique qui évolue dans un raisonnement spécial. Ainsi, Bénie ne fut pas très étonnée quand un jour il reçut un message demandant de lui amener les enfants pour qu’il le garde.
Le connaissant, elle savait que “J’aviserai”…signifie “Je ferai ce que je veux comme je veux, et rien d’autre”. Cela ne perturbe pas Bénie outre mesure, puisqu’elle connait et comprend de quoi il souffre.
Bénie a montré ces messages à son avocate. Maître Korazo s’est étonnée.
Bénie savait que Maître Korazo ne connaissait pas encore le coté manipulateur et pervers narcissique de Nipo.
Donc, elle comprenait un peu l’incompréhension et l’agacement de l’avocate quand elle voyait que Nipo ne réagissait pas “normalement”.
Mais Bénie, ne savait pas encore comment faire comprendre cela à son avocate. Elle l’avait dit bien sûr, mais elle savait que cela ne signifie rien pour ceux qui n’ont jamais eu affaires à ce genre d’individu. Comme on dit, il y a des choses pour les comprendre, il faut d’abord les vivre sois-même. Bénie attendait donc…
Ce même jour, tard dans la soirée, Bénie a reçu un appel de son frère.
– Bénie, j’ai un billet bonus sur Wakanda Airlines. J’ai pensé à te l’offrir. Est-ce que tu pourrais demander des congés et amener les enfants ici au pays en Décembre pour qu’ils fêtent Noel avec leurs cousins ?
– Hum ! Avec Nipo ça va être compliqué d’avoir l’autorisation parentale. Je suis toujours en procédure de divorce…
– Ce n’est pas encore fini ?!!
– Non ! Il a eu la garde des enfants. Donc, j’ai dû faire appel…
– Le procès en appel a déjà commencé ?
– Pas encore. J’attends l’envoie du dossier et l’enregistrement. Tout ça est lent. Tu connais le Gondwana…
– Hum ! J’imagine. Mais pour le voyage, tu peux demander à ton avocate non ? De t’obtenir une autorisation ? C’est juste deux semaines de vacances. Et ça va faire du bien à Undo et Enzo…
– Ecoute, je vais en parler à mon avocate et je te dirai la suite.
– Okay ! Mais, et les enfants, comment vont-ils ? Ils sont avec Nipo déjà ?
– Ils sont avec moi. Et j’espère qu’ils vont rester avec moi. Ils ont bien commencé l’école, donc ça va…Je fais de mon mieux pour les préserver…
– Courage à toi, sister. Nipo m’énerve tellement. Il est pas sérieux…
– Merci, bro. Merci beaucoup. C’est grâce à vous que j’ai pu tenir et que je tiens encore…
– Ça va aller. Okay, donc tu vois avec ton avocate et tu me diras ?
– Je te dirai.
Bénie a donc parlé du voyage à Maître Korazo et cette dernière a suggéré de procéder en deux étapes. D’abord demander l’autorisation parentale à Nipo. Ensuite – s’il ne répondait pas – de demander l’aide du Procureur de la République. Bénie savait que ce n’était pas la peine de demander mais elle ne savait pas encore comment expliquer les comportements de Nipo à Maître Korazo.
Bénie a donc écrit à Nipo pour avoir l’autorisation parental sur le voyage des enfants. Biensur, il n’a pas répondu. Bénie s’est donc retrouvée devant le procureur pour savoir si oui ou non, elle pouvait voyager avec les enfants au Wakanda en Décembre pour deux semaines.
Devant le procureur, Nipo s’est mis en position de victime, à savoir un papa attaché à ses enfants et qui a très peur que la mère « les lui vole ». Il a raconté beaucoup de n’importe quoi (comme d’habitude), allant jusqu’à dire que Bénie était en train de l’éloigner de ses amis ! Cette partie de son discours avait tellement amusée Bénie qu’elle avait décidé de lui écrire une lettre sur le sujet.
Quand Nipo a fini d’exposer son point de vue (qui était qu’il ne pouvait pas autoriser le voyage), le procureur a dit que selon le jugement rendu, il ne pouvait pas non plus autoriser le voyage des enfants.
-Selon le jugement, pour l’hébergement des enfants à l’étranger les parents doivent organiser ensemble. Donc ils doivent s’entendre là-dessus…. Le Procureur n’intervient que pour constater cette organisation commune des parents, a-t-il expliqué.
Il a ajouté que tant que la procédure de divorce n’est pas finie, il vaut mieux éviter de faire voyager les enfants, surtout que leur père a peur que les enfants le reviennent jamais aux Gondwana.
Bénie avait eu envie d’éclater de rire en écoutant tout cela, amusée par le fait que le procureur croyait avoir affaire à un homme normal avec qui une femme pouvait discuter, communiquer et organiser des choses de commun accord, surtout pendant une procédure de divorce.
Pour finir, le Procureur a dit : Madame Bénie, il faut attendre la décision de la Cours d’Appel sur ce sujet et vous pourrez voyager avec vos enfants. Soyez juste patiente. D’accord ?
– D’accord, Monsieur le Procureur, répondit Bénie. Merci beaucoup.
Bénie ne se sentait pas déçue par cette décision. Quelque part, elle s’attendait à ce résultat et s’y était préparée psychologiquement. Celle qui était déçue, c’était Maître Korazo. Bénie savait pourquoi : l’avocate ne savait pas encore vraiment à quel genre d’individu elle avait affaire.
À la sortie du bureau du Procureur, Maître Korazo a dit à Bénie : je suis vraiment désolée que ça n’ait pas marché.
– Ce jugement…a poursuivi Maître Korazo. Elle t’a vraiment fait mal Maître Frusto…
– Oui ! Vraiment. Elle m’a fait mal. Elle a fait du mal aux enfants aussi. Ce voyage, ça allait leur faire beaucoup de bien…
– C’est quoi cette histoire que Nipo a raconté d’une wakandaise qui a fait disparaître les enfants chez vous là-bas ?
– Ah, c’est une amie qui vivait ici au Gondwana et qui est retourné au Wakanda il y a quelques années en amenant ses deux enfants. Elle était dans une situation grave. Battue, violentée par son mari gondwanais. Elle n’était pas mariée officiellement donc pas de nationalité gondwanaise. Elle n’avait pas pu continuer ses études, donc pas de diplôme et évidemment pas de travail. Mais elle a pu s’en fuir et retourner chez ses parents au Wakanda.
– Mais quel est le lien avec toi et tes enfants?
– Nipo connait son histoire et il sait que j’admire le courage de cette dame. Donc pour lui, dans ses délires, c’est que moi aussi, j’envisage de partir du Gondwana avec Undo et Enzo pour l’empêcher de les voir. En fait, il utilise l’histoire de cette dame pour se mettre en position de victime devant les juges et semer le doute dans leur esprit avec l’idée qu’une femme étrangère si elle divorce, elle va forcément voler les enfants. Et ça marche plutôt bien sa technique puisque les juges le croient…
– C’est bizarre… Je ne comprends pas sa logique.
– Ah ça !
– Mais ce n’est pas grave. On va se préparer pour la cours d’appel et on obtiendra une décision plus juste pour toi et tes enfants
-Amen !
En disant ce “Amen” , Bénie avait fait une autre prière dans son cœur. Quelque chose qui lui tenait à cœur. Quelque chose qu’elle désirait plus que tout : que sa nouvelle avocate connaisse à quel genre d’individu elle avait affaire et qu’elle comprenne bien son fonctionnement mental. Pour Bénie, c’est la condition sine qua non pour espérer un jour avoir une décision juste pour elle et pour les enfants. Tant que les avocats, les juges et les procureurs ne comprendront pas ce que c’est que d’avoir affaire à un manipulateur pervers narcissique, ils prendront des décisions qui sont injustes et destructeurs pour les enfants. « Moi, ça va, je peux supporter et gérer. D’ailleurs, c’est moi qui me suis mise dans cette galère en me mariant avec lui mais les enfants…. », pensait Bénie intérieurement.
Pour Bénie, la justice devrait au moins prendre les meilleures décisions pour les enfants…au-delà de l’argent et de l’influence du pouvoir des parents pervers (hommes ou femmes). Mais elle savait qu’il fallait se battre pour tendre vers cet idéal…Donc souvent, elle faisait cette prière : « Mon Dieu, faites que mon avocate comprenne. Faites qu’elle sache. Merci pour ce miracle… ». Cette prière était devenue automatique dans le cœur de Bénie. Elle avait la Foi qu’un jour elle allait être exaucée, d’une façon ou d’une autre. Ce qu’elle ne savait pas, c’était le quand et le comment. Mais, ça n’a pas tardé pour qu’elle sache.
Ce jour-là, Bénie était à son travail en après-midi et elle a reçu un appel de l’assistante de Maître Korazo
– Allô ?
– Allô, Madame Bénie. Bonjour
– Bonjour
– Maître veut te voir. C’est urgent. Peux-tu venir tout de suite ?
– D’accord. Je serai là d’ici 20 minutes
Arrivée au Cabinet, Bénie a été directement été introduite dans le bureau de Maître Korazo.
– Madame Bénie ! Ton mari est venu me voir ici
– Quoi ? Pour quoi faire ? Il a dit quoi ?
– Assis-toi, je vais tout t’expliquer.
Bénie n’était pas très étonnée. Avec Nipo, elle a appris à savoir qu’il n y a pas de limites dans ce qui est faisable pour embêter les autres.
– Je suis surprise par la façon dont Monsieur Nipo est venu ici., continua Maître Korazo
– Ah bon ?
– Oui ! La semaine dernière, il m’a envoyé un message (je ne sais pas comment il a eu mon numéro). Il a demandé à me voir, je lui ai dit que j’étais occupée et que j’allais lui dire cette semaine si oui ou non, je pouvais le recevoir.
– Okay…
– Ce matin, il m’a appelée. Il a dit « C’est Monsieur Nipo ». Moi j’avais RDV avec un autre monsieur qui s’appelle aussi Nipo…Mais ce dernier m’avait dit qu’il était allé au Nord et qu’il allait me faire signe à son retour.
– WOW ! C’est bizarre ça ! Quelle coïncidence !
– Très bizarre ! Donc quand il m’a dit que c’est Nipo, j’ai dit « Tu es de retour » ? Et là ton mari a répondu « Oui, je suis de retour ». Donc j’ai dit « Okay. Tu peux venir ». Croyant que c’est l’autre Monsieur que j’attendais.
– …
– Quelques minutes après, mon assistante l’a fait introduire ici-même dans le bureau ! J’étais étonnée et j’ai dit : mais qu’est-ce que tu fais là ? Là, il m’a dit que je viens de lui dire de venir…J’ai dit « non, ce n’est pas toi, j’attends un certain Nipo »…
– He he he
– Je lui ai dit : mais tout à l’heure je t’ai demandé si tu étais de retour, et tu as dit oui. C’est pour ça que j’ai pensé que je parlais avec l’autre. Moi je ne t’ai pas donnée RDV….
– Il a répondu quoi ?
– Il m’a dit qu’il était désolé. Que lui-même avait voyagé et que donc quand je lui ai demandé si il était de retour, il a pensé que c’est parce que je savais pour son voyage…
– Hum !
– Du coup, je lui ai demandé ce qu’il voulait. Je lui ai dit que je ne peux pas le recevoir en tant qu’avocate puisque je suis avocate de sa femme. Je lui ai dit si tu es venu voir l’avocate, ce n’est pas possible, il faut t’en aller. Mais si tu es venu voir la femme, la citoyenne, la maman que je suis, alors là, si tu veux un conseil tu peux t’assoir et on va discuter. Là, il s’est assis et il m’a rassurée comme quoi il n’est pas venu voir l’avocate de sa femme. Il a dit qu’il m’admire beaucoup et que c’est pour cela qu’il voulait me parler et prendre de mes conseils… Il a même ajouté qu’il a été content quand il a appris que je suis ta nouvelle avocate ! Il m’a dit que tu m’as toujours admiré depuis que tu es venue au Gondwana, etc etc…
– Hum ! Nipo !
A ce niveau, Bénie s’est dit : Ah il est venu manipuler. Bénie l’a compris et l’a pensé en elle-même. Mais elle n’a pas dit ça. Elle a continué à écouter le récit d’abord.
– Donc il s’est assis et s’est mis à me raconter…Il m’a dit qu’il est contre le divorce et qu’il t’a demandé pardon mais que tu n’as pas accepté…
– !!!
– Il m’a dit qu’il a fini par accepté le divorce, mais que tu as compliqué tout en refusant le divorce par consentement mutuel parce que tu voulais lui faire un procès…
– !!!
– Il m’a dit que lui n’a jamais demandé la garde des enfants. Que ce sont les enfants eux-mêmes qui ont demandé à aller vivre chez lui…Il a dit que lui est disposé à te laisser les enfants. Qu’il est de bonne foi mais que toi tu refuses de répondre quand il t’invite à le rencontrer pour discuter des enfants.
– WOW !
– Pour finir, il m’a donné un document de 30 pages en me disant que c’est sa version des faits.
– Oh Seigneur ! Il distribue encore ce truc-là ? !!
– Je n’ai pas tout lu, mais en parcourant rapidement, j’ai été stupéfaite. Ton mari est malade ou quoi ? Un homme normal ne peut pas écrire des telles choses et les diffuser partout.
– Merci, Maître. Merci de comprendre !
– Je lui ai dit que ce document est un torchon. Et qu’il devrait avoir honte d’avoir écrit de telles choses sur sa femme et sur lui-même.
– Malheureusement, il ne comprend pas…
– Je lui ai dit que le conseil que je peux lui donner c’est de te voir pour que vous fassiez un divorce à l’amiable devant la Cours d’Appel…
– Comme s’il pouvait accepter !
– Il a accepté ! Il a dit que c’est ce que lui-même veut depuis le début.
– Il ment. Il vous a menti, Maître
– Il m’a donné sa parole que ça va se faire. Ne sois pas dure…
– Ce n’est pas moi qui complique les choses…
– Il a dit qu’il est prêt à ce que ça se fasse simplement…
– Ce n’est pas vrai, Maître. Il ment. Je ne sais pas comment vous expliquer…
A ce moment, Bénie a eu envie de hurler et de s’arracher les cheveux. Elle savait quelque chose mais ne savait pas comment l’expliquer. Elle avait la certitude d’une chose, mais elle ne pouvait pas le prouver.
D’un coup, elle s’est rappelé que c’est la chose la plus difficile quand on a affaire à un manipulateur pervers narcissique : pouvoir se faire comprendre par les autres devient une mission impossible. En se rappelant cela, Bénie a fermé les yeux, elle a pris une profonde inspiration et elle a récité silencieusement sa prière « Mon Dieu, faites en sorte que mon avocate comprenne». En ouvrant les yeux et en expirant, elle a dit : “Maître, Nipo est venu ici pour vous manipuler.”
– Je ne sais pas s’il est venu me manipuler. En tout cas, cela n’est pas plus important. S’il est venu me manipuler, il perd son temps. Le plus important, c’est ce qui est positif dedans. Et c’est pour cela que je t’ai appelé cet après-midi.
– Qu’est-ce qui est positif ?
– Vous allez préparer un accord de divorce par consentement mutuel et je m’occuperai de le faire passer rapidement devant le juge. Vous allez gagner du temps et vous épargner un procès
– C’est lui qui vous a dit ça ?
– Oui il a accepté.
– Hum ! Maintenant qu’est-ce que je dois faire ?
– Tu dois le rencontrer, discuter avec lui sur le document…
– Hum…Maître !
– Ne sois pas dure. Essaie au moins. Il a dit que ça va se faire. Toi aussi tu veux cela non ?
– Oui ! Je souhaite vraiment que ça se fasse sans procès. Depuis le début, j’avais donné mon accord à Maître Frusto qui avait même proposé un cadre que j’étais prête à signer malgré une pension alimentaire dérisoire que Nipo voulait donner et qu’il avait calculé lui-même. Nipo a voulu compliqué ça et maintenant il ment en disant que c’est moi qui empêche la simplicité…
– Bénie, s’il te plait, oublie le passé. Travaillons sur l’avenir. Tu es d’accord ?
– D’accord !
– Voilà! Fais cet effort. Va le rencontrer. Finalisez le document et amène-moi ça. Je m’occuperai du reste. Est-ce que tu peux le faire ?
– Okay, Maître. Je vais le faire. Ce week-end même.
Bénie a quitté son avocate et elle est rentrée avec l’intention de tenir sa promesse. Le soir, elle a reçu un message de Nipo qui demandait de prendre les enfants le vendredi pour passer le week-end avec eux. Il disait qu’il allait les ramener le dimanche soir. Comme d’habitude, Bénie a répondu “Okay” .
Se rappelant de sa promesse à Maître Korazo, Bénie a écrit à Nipo à propos de cela.
Bénie a commencé aussitôt à élaborer un document pour préparer le travail de samedi. Elle se disait que cela allait faciliter les choses, d’avoir un document de base sur lequel discuter. Elle avait juste mis les grandes lignes de discussion : la garde des enfants, les droits de visites, les frais scolaires et médicaux ainsi que la pension alimentaire.
Elle avait envie d’y croire mais connaissant Nipo, elle ne se faisait pas trop d’illusions non plus.
Le jour du RDV, Bénie est arrivé un peu en avance et elle a attendu Nipo quelques minutes.
A son arrivée, Bénie, lui a demandé : comment vont les enfants ? Tu les ramènes quand ? Nipo a répondu : Ils vont bien. Je les ramène demain soir.
– Je voudrais te dire qu’il y a eu malentendu…reprit Nipo
– Comment ça ?
– Je n’ai pas dit à Maître Korazo que je voulais qu’on discute sur le divorce par consentement mutuel…
– Ah bon ?! s’étonna Bénie en haussant les sourcils. Et pourquoi nous sommes ici alors?!
– Je veux qu’on discute de comment nous allons exécuter le jugement rendu en août…
– Ah bon ?
– Est-ce que tu es prête pour cela ?
– Non! Je suis venue ici parce que mon avocate m’a dit qu’on devait travailler sur le document du divorce par consentement mutuel devant la Cours d’Appel…
– Ce n’est pas ça…
– C’est ce qu’elle m’a dit. Comme apparemment il y a eu malentendu, je lui rendrai compte…
– Donc tu ne veux pas discuter du jugement ? Tant pis alors.
– ….
Après le départ de Nipo. Bénie a appelé Maître Korazo
– Bonsoir Maître. Je viens de rencontrer Nipo comme je vous l’avais promis. J’avais apprêté le document comme je l’ai promis…
– Comment ça s’est passé ?
– Rien ne s’est passé. Il m’a dit qu’il ne vous a jamais dit qu’il voulait discuter avec moi du divorce par consentement mutuel devant la cours d’appel
– QUOI ?!!
– Oui !
– Et il voulait discuter de quoi ?
– Il voulait qu’on discute du jugement…
– QUOI ?! Mais quel jugement ? Il sait très bien qu’on a déjà fait appel !
– ….
– Mais il est malade ! Quel menteur ! Donc il a fait fixé le RDV juste pour te dire qu’il y a eu malentendu ? Pourquoi il ne t’a pas dis cela directement dans WhatsApp quand tu lui avais envoyé le message ?
– …
– Je suis déçue. Finalement, c’est toi qui avais raison. Il manipule et ça l’amuse…Bon ! Ce n’est pas grave. Je reste ton avocate. On ira donc en procès devant la Cours d’Appel.
– Merci Maître ! Merci de comprendre…
Et voilà ! Elle a enfin compris, se dit Bénie en raccrochant. Elle se sentait pleine de Gratitude parce que sa prière venait d’être exaucée. Enfin, son avocate avait vu le côté manipulateur et menteur de Nipo. Désormais, Bénie pouvait se sentir à l’aise avec une avocate qui sait très bien à quel type d’individu elle avait à faire. Elle a aussitôt appelé sa mère, pour partager sa joie.
– Allô, fille !
– Bonjour maman. Tu ne vas pas en revenir ! Nipo est allé voir mon avocate pour la manipuler
– Quoi ? Voir ton avocate ? Décidément Nipo, rien ne l’arrête…
– Je te raconterai le week-end prochain. Ce qui est bien c’est que ça a permis à Maître Korazo de découvrir son côté menteur…
– Hehehe Sa manipulation n’a pas marché. Mais, le connaissant, il ne va pas s’en arrêter là… Il n’aime pas quand les gens résistent à ses manigances…
– Ça c’est sûr ! Il va nous sortir encore un truc. Ça ne va pas tarder…
Peace & Love,
AmaZone.
[…] – Franchement, tu oublies ce qu’il m’a fait la fois passé à LaRumba ? […]
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