Après avoir encouragé sa fille, Bénie l’avait ramenée chez Nipo sans faire aucun commentaire à ce dernier, ni sur l’agression des cheveux de la petite Enzo, ni sur le fait qu’il l’avait envoyée en week-end seule en gardant son frère Undo.
Bénie savait bien que Nipo jouait à un de ses jeux préférés : la provocation. Elle était décidée à rester en dehors de son terrain de jeu. Bénie se contentait d’observer, de prier, d’envoyer des ondes positives à ses enfants, de noter les événements et de rendre compte à son avocate Maître Korazo.
Bénie était au calme. Meilleure attitude face aux Manipulateurs Pervers Narcissiques; mais ça, il faut le savoir et s’armer pour ! Bénie avait la chance d’avoir su et d’avoir compris et surtout elle avait la chance de pouvoir se mettre en dehors du champ de manipulations de Nipo.
Au début du mois de Février, Nipo a envoyé un message à Bénie disant qu’il allait envoyer Undo en week-end.
L’enfant est donc arrivé un samedi soir vers 19h, amené par le chauffeur de Nipo. Bénie a embrassé son fils et s’est mise aussitôt à discuter avec lui.
-Comment tu vas mon petit Undo ?
– Ça va bien, maman. Tu m’as manqué tu sais…
– Moi aussi, tu m’as manqué, je suis ravie que tu sois là. Contente de te voir !
– Moi aussi, je suis bien content de te voir, maman
– Comment va ta sœur ?
– Elle va bien, maman. Merci de l’avoir encouragée pour sa coiffure, Lundi à l’école, elle a pleuré. C’est une de ses amies qui est venue me le dire.
Je suis allée la voir et je lui ai dit d’appliquer les conseils que tu lui as donnés. Maintenant elle ne pleure plus. Elle dit qu’elle aime sa coiffure.
– Je suis très contente ! Et je suis fière de toi ! Tu as bien fait de l’encourager aussi. Tu es un bon frère. Continue à veiller sur ta sœur. C’est important
– D’accord maman !
– Comment se passent les activités de sport que vous avez commencé ?
– Ça se passe bien. Nous sommes allés faire ça au Stade. On fait le foot ou le basket
– Très bien. Et qui vous a amené au stade ?
– C’est le chauffeur et une autre Tata
– Une autre tata ? Qui n’est pas la maman de Doto ?
– Oui, c’est une autre Tata qui s’occupe de papa parfois
Hum, voilà ça encore, se dit Bénie Ah les pervers narcissiques. Toujours en train de voler de femme en femmes…
– Tu penses quoi de venir ici sans ta sœur ?, demanda Bénie à son fils
– Ça me rend vraiment triste. Je ne comprends pas ! Papa a dit qu’il veut qu’il y a toujours un enfant de toi qui reste chez lui. Je ne sais pas pourquoi. Je voulais lui poser la question pour mieux comprendre mais il est parti en voyage.
– Qu’est-ce que tu as ressenti le week-end passé quand elle est venue ici seule ? Comment ça s’est passé ?
– Je ne savais pas qu’elle était partie. C’est quand je suis descendu et que je ne l’ai pas vue, là j’ai demandé où elle était. Papa m’a alors dit qu’elle était partie chez toi. On ne m’avait rien dit ! Et là j’ai demandé pourquoi elle est partie seule. Là papa m’a dit qu’il a décidé qu’un enfant de toi va toujours rester chez lui
– J’aimerais parler à Enzo maintenant, dis Undo qui était devenu subitement triste. Mais comment faire ? On ne peut pas appeler Papa en voyage…
– On va essayer d’appeler le chauffeur, Okay ? Peut-être qu’il pourra te passer ta sœur
– D’accord !
Bénie a composé donc le numéro du chauffeur. C’était l’ancien chauffeur; Bénie avait encore son numéro. Le chauffeur a répondu et il a dit qu’il était chez Nipo. Heureusement! Donc il a passé le téléphone à Enzo et les enfants se sont parlé. En raccrochant, Undo était content et Bénie était contente d’avoir pu trouver cette solution.
Il faut si peu de choses pour rendre les enfants heureux. Et il faut aussi si peu de chose pour les rendre tristes. Bénie n’était pas surprise de devoir gérer ce genre de situations bizarres causées par les caprices et la folie de Nipo. Bénie se disait à elle-même : je sais que Nipo ne va jamais arrêter de faire du mal aux enfants. Ce qu’il leur inflige maintenant n’est rien face à ce qu’il fera quand ils seront adolescents. Je dois les préparer, c’est compliqué d’avoir un parent MPN. Dès que possible, il faudra que je les amener voir un Psychologue des enfants…
Remarquant que Undo toussait, Bénie a demandé :
– Depuis quand tu tousses comme ça ?
– Depuis des semaines, je tousse. Et j’ai aussi le rhume.
– Tu prends un médicament ?
– Non!
– Ah bon ?! Et qu’est-ce que tu prends alors ? Est-ce qu’ils t’ont donné du miel ? Du citron ? Du gingembre ? De l’ail ou du poivre ? Est-ce que tu mets un oignon à respirer la nuit à coté de ton lit » ?
– J’ai demandé aux tatas pour l’oignon à mettre dans la chambre, mais elles ne m’ont pas donné. Elles ont dit d’en parler à la maman de là-bas. Quand je lui ai dit, elle m’a donné un peu de Beurre de Karité à manger. C’est tout ce que j’ai pris pour la toux.
– Mais comment se fait-il que tu tousses comme ça et on ne te donne rien et en plus qu’on ne t’amène pas voir un médecin ou à la pharmacie ?!
– Je me dis que pour eux, la toux et le rhume, ce ne sont pas des maladies graves
Bénie n’était pas trop surprise par cette négligence. La plus part de femmes sont incapables de s’occuper des enfants des autres. Certaines ne savent même pas bien d’occuper de leurs propres enfants. Si en plus c’est l’enfant de l’ex femme …Complexe.
Bénie ne connaissait pas la concubine de Nipo. Elle n’a jamais cherché à la rencontrer, ni à lui parler. Mais d’après certains dires des enfants et d’une amie à qui Nipo avait parlé de sa nouvelle femme et de Bénie (en se victimisant bien sûr), Bénie savait que la nouvelle femme de Nipo avait eu droit à beaucoup de mensonges sur Bénie et sur les raisons du divorce. Mais Bénie s’en fichait du moment que cela ne faisait pas de mal à ses enfants. Nipo et sa femme n’ont qu’à penser ce qu’ils veulent. Elle n’est qu’une victime de plus; ça va aller pour elle, pensait Bénie.
Bénie ne souhaitait pas avoir de contact avec Nipo ou avec sa concubine et ses autres maîtresses. Bénie avait même coupé le contact avec la mère de Nipo et les autres membres de sa famille. Loin d’eux je suis, mieux je me porte, se disait Bénie. Mais pour celle qui était “la maman de là-bas” , il y avait des limites car c’est elle qui décidait pour les enfants. Celle-là, c’est la belle-mère de mes enfants , se disait se disait Bénie ; si un jour elle fait du mal à mes enfants, ce jour-là, elle et moi on va se connaître ! J’espère que je n’aurai pas à la connaître!
Cette nuit-là, Bénie a donné à Undo du miel et de l’ail au poivre. Elle mis des gouttes d’un décongestionnant dans son nez et elle l’a fait respirer l’essence d’oignon coupé toute la nuit dans la chambre.
Le lendemain matin aussi, elle lui a donné le remède. En après-midi, Bénie est son fils sont allé au au Cinéma à 14h. Après, ils sont passés acheter de la glace pour Enzo et Bénie a ramené l’enfant chez Nipo. Arrivés là-bas, Enzo est sorti et Bénie a pu l’embrasser. Toute fière, elle a récité le mantra que Bénie lui avait enseigné « j’adore ma nouvelle coiffure… » Et Bénie l’a félicitée. Quand Bénie allait repartir, les enfants ont montré ses doigts croisés
– On espère que ça va marcher, maman.
– ça va marcher. Bonne semaine, mes chéris. Soyez sage à l’école !
Le week-end suivant, Nipo avait décidé que c’était le tour de Enzo de venir visiter Bénie. Elle est arrivée aussi le soir, amené par le chauffeur et Bénie a passé une bonne soirée avec sa fille. Le lendemain (dimanche), Enzo a demandé à aller au stade pour aller faire les rollers
– Maman, Undo m’a dit qu’il est allé au cinéma seul. Moi aussi j’irai faire les roller seule »
– D’accord, ma chérie. Ya pas de problème. Je vais t’amener.
Dès 16h, Bénie était au stade avec l’enfant. Bénie faisait son sport et l’enfant roulait. Elle a roulé et elle était très contente. Vers 18h, Bénie l’a amenée en ville et lui a acheté une glace ; et après elles sont allées ensemble faire quelques autres courses au supermarché. Jusque-là, l’enfant Elle était gaie et souriante. Quand Bénie a fini de faire les courses, elle a dit à Enzo
– Maintenant, on y va. Je vais te déposer chez papa. Demain, c’est l’école.
Bénie a pris la route, Enzo assise à l’arrière de la voiture. À un moment, elle s’est mise à pleurer, mais Bénie ne l’a pas remarqué car elle était concentrée sur la route et il chantonnait sur la musique en conduisant. à un moment, Enzo s’est mise à crier et Bénie s’est retourné et là, elle a vu que l’enfant était en larmes !
– Qu’est-ce qu’il y a ma chérie ? Tu as quoi ? Pourquoi tu pleures?
– Je ne veux pas que tu m’amènes chez papa. Je veux rester avec toi.
– Oh ma chérie. Moi aussi je veux rester avec toi. Mais tu sais qu’on doit attendre la décision du juge…
– Je veux rester avec toi…
– Attend, je vais m’arrêter d’abord…
Bénie s’est arrêté et elle a bien garé la voiture, elle est descendue de la voiture et elle est allé se mettre sur le siège l’arrière pour prendre l’enfants dans les bras et la rassurer.
-Enzo, je ne peux pas te garder juste comme ça, ma chérie. Un instant, je vais appeler quelqu’un.
A ce moment, Bénie ne savait pas du tout quoi faire. Mais elle savait qu’elle ne pouvait pas garder l’enfant. Et elle savait aussi qu’elle ne voulait pas appeler Nipo pour en discuter directement avec lui. La communication avec lui, c’est peine perdue. Bénie a donc appelé son avocate.
– Allô!
– Bonsoir Maître, j’ai un problème, Maître
– Qu’est ce qui se passe ?
– J’ai passé le week end avec Enzo. Cet après midi on était en ville, on s’est bien amusée. Maintenant elle pleure, elle dit qu’elle ne veut pas que je le ramène chez Nipo. Qu’est-ce que je dois faire ?
– Il faut lui demander si elle veut parler à son papa…ils vont s’entendre…
– Enzo, tu veux parler à papa ? demanda Bénie à sa fille
– NON ! répondit l’enfant.
– Tu ne veux pas ?
– Non ! Qu’est-ce que je vais lui dire ? demanda l’enfant en pleurant.
– Elle ne veut pas, Maître, dis Bénie à Maitre Korazo.
– Dans ce cas, il faut l’amener à la Police
– Hein ?!
– Oui ! il faut aller faire constater la situation par la Police
– …
– Va au commissariat et expliquer la situation. Là-bas ils vont décider et te dire quoi faire. Ils feront un rapport et tu seras couverte devant la justice. Vas-y tout de suite !
Bénie regardait l’heure. Il était déjà presque 19h30 et l’enfant avant école le lendemain à 07h00. Un instant, Bénie eut envie de laisser tomber la Police et de rentrer tranquillement chez elle avec sa fille. Je peux peut-être envoyer un message à Nipo pour lui expliquer, se dit-elle. Mais elle se rappela qu’elle est en procédure de divorce, elle se rappela que son ex -mari est un pervers narcissique et elle se rappela que Nipo l’a déjà convoqué au commissariat pour soi-disant la mettre en garde de “ne pas lui arracher” les enfants… Si je rentre, il va utiliser ça contre moi, il ira m’accuser d’avoir « volé » son enfant…C’est un pervers narcissique. Il déformera la vérité, c’est sur.
Bénie choisit donc d’obéir à son avocate et elle amena l’enfant au Commissariat. Elle fût reçue par deux Policiers à qui elle expliqua qu’elle devait présenter l’enfant au Commissaire. Après avoir discuté avec Maître Korazo au téléphone, les policier, ont orienté Bénie et sa fille vers le bureau du Commissaire. Ce dernier a demandé d’abord à parler avec Enzo seul à seule. Bénie est donc sortie pour les laisser parler quelques minutes.
Après quelque temps, le commissaire a fait entrer Bénie et il a dit qu’il allait appeler Nipo. Dès que Enzo a entendu cela, elle s’est mise à pleurer en disant qu’elle avait peur ! Bénie l’ai rassurée, le Commissaire aussi…
Le commissaire a donc appelé Nipo, mais ce dernier a mis du temps pour venir. Enzo, qui était fatiguée, s’était mise à somnoler et le Commissaire a dit à Bénie de l’installer dans un fauteuil qui était dans le bureau. Ensuite, le commissaire a demandé à Bénie de lui expliquer un peu la situation.
– Je suis en divorce avec lui, depuis 2015…On a deux enfants ensemble…
– Où est l’autre enfant ? C’est un garçon ou une fille?
– C’est un garçon. Lui a 10 ans. Il est chez Nipo, il ne m’envoie plus les deux enfants ensemble…
– Pourquoi vous avez demandé le divorce?
– Il est du genre narcissique, menteur, très égoïste, sans empathie, sans pitié. En plus il aime manipuler tout le monde et il est très contrôlant. Je ne voulais plus supporter ses manipulations et ses maltraitances psychologiques. ça commençait à me rendre malade…Je préféré vivre seule dans la paix qu’être dans un mariage stressant…J’ai fait de mon mieux, mais je n’ai pas réussis….J’ai compris qu’il ne changera jamais.
– Je vois. Et le divorce a été prononcé ?
– Oui, en Août 2018. Mais j’ai fait appel… Pour moi, le jugement rendu n’est pas juste. Je pense que le mieux est que les enfants vivent avec moi et que lui les prend en visite parentale. Pendant trois ans, on faisait cela sans aucun problème…Moi je ne peux jamais l’empecher de voir les enfants…
– Et lui préfère les garder chez lui ?
– Il dit souvent qu’il n’a jamais demandé à garder les enfants, que ce sont les enfants qui l’ont demandé !
– Est-ce vrai ?
– Je ne sais pas. Mais Nipo est un menteur et un manipulateur…Je pense qu’il fait ça plus pour s’amuser qu’autre chose…
– Les cas de divorce sont des situations complexes. Mais il faut essayer de le comprendre..
– Je le comprends très bien ! Dommage que ce ne soit pas réciproque…Mais ça aussi je le comprends. je sais très bien pourquoi lui ne me comprends pas.
– Qu’est-ce que vous feriez si vous étiez à sa place ?
– Si j’étais à sa place ? Je serai en train de faire exactement les mêmes conneries, ou même de faire pire!
– Ah !
– Eh oui ! C’est ça la vie. Chacun est dans sa réalité et chacun suit son chemin…Si j’avais vécu ce qu’il a vécu et que j’était ce qu’il est, je ferai ce qu’il fait. C’est logique.
– Je suis étonné par votre réponse, Madame Bénie.
– …
– Vous êtes spéciale. En plus d’être belle, vous êtes une femme intelligente…
– Merci !
– Mais si la Cours d’Appel décide que les enfants restent avec lui, qu’allez-vous faire ?
– Monsieur le Commissaire, je suis la mère de Undo et Enzo et ma responsabilité est de faire de mon mieux pour veiller sur eux. Mais je ne suis pas au-dessus de la Justice ! Si la Cour décide cela, je vais prendre acte que telle est la décision et je vais m’y adapter. Je pense que mon rôle et de montrer à la Justice que les enfants sont mieux avec moi. Je dois informer le Justice que les enfants sont en danger avec leur père MPN qui n’est pas vraiment conscient des graves conséquences du mal-être qu’il fait subir aux autres.
– Effectivement…
– Je vais y mettre mon argent, mon temps, mon énergie et mon amour. Mainant, si après tous mes efforts, la justice gondwanaise estime que les enfants doivent vivre avec Nipo, eh bien ils vivront avec lui ! C’est leur père après tout. Dans la vie, chacun a sa croix… Si la cour d’Appel décide cela, j’aurais fini pour moi. J’aurais fait de mon mieux et j’aurais fini. Les enfants vont vivre avec lui et subir sa perversité. Pendant 10 ans au moins, ils devront le subir, en attendant qu’ils soient majeurs. Mais j’espère que la justice sera vraiment juste cette fois-ci…
– Vous êtes vraiment extraordinaire, Madame.
– Je suis Bénie…
– Vraiment ! Restez bénie !
– Amen !
Vers 21h, Nipo il est enfin arrivé. En entrant dans le bureau, il n’a montré aucun signe de compassion ou de compréhension par rapport à la tristesse de Enzo. Il n’a pas touché l’enfant, aucune parole réconfortante, pas de bisous, pas de câlin. Rien. Il est entré dans le bureau comme un robot, et avec sa froideur émotionnelle, il s’est mis à parler au Commissaire. Ce comportement a étonné le commissaire, et Bénie a souri tristement en voyant que même le commissaire était choqué de voir un père se comporter ainsi devant son enfant qui pleure.
Quand le commissaire a demandé son avis sur la situation de l’enfant, Nipo a répondu :
– Mon avis est simple, un jugement a été rendu et la justice s’impose à tout le monde, même aux enfants.
– Je vois, répondit le commissaire, étonné !
Bénie n’a pas parlé. Elle regardait Nipo en pensant : voilà la perversion narcissique dans toute sa splendeur : le jugement de la justice s’applique à tout le monde mais lui Nipo peut décider de ne pas envoyer mes deux enfants en visite parentale conformément au jugement ! Ah les pervers narcissique. Ce gars est vraiment malade ! J’espère que le commissaire voit ça. Et j’espère surtout que lui-même n’est pas un MPN, on ne sait jamais…
– Les enfants sont manipulés, continua Nipo. J’ai vu qu’on leur a fait écrire des choses. Leur mère n’accepte le jugement. Selon elle, il n’y a que elle qui peut s’occuper de ses enfants et il faut lui envoyer des millions…Je n’ai jamais demandé à avoir la garde des enfants. Ce sont les enfants eux même qui ont demandé à vivre chez moi et le juge a rendu sa décision qui est contraire à ce que Bénie a demandé…
Bénie n’a pas parlé. Elle n’a fait aucun commentaire. Et elle ne ressentait aucun besoin de parler. Comme Nipo continuait de parler et qu’il commençait à donner des détails sur Bénie et sur le divorce, le Commissaire a demandé à Bénie de sortir avec Enzo et de le laisser seul avec Nipo. Bénie est sortie avec l’enfant et les deux hommes ont discuté un bon moment. Quand ils ont fini, le commissaire a demandé à parler à Enzo seul à seule. Ensuite, il a fait entrer Bénie.
– Madame, votre cas est délicat. J’ai vu le jugement qui est clair. Je ne peux pas aller contre une décision de justice. Mais comme j’ai vu l’enfant et qu’elle est détresse émotionnelle, je vais vous demander de l’amener chez vous cette nuit, de la calmer et de la déposer à son école demain. A la sortie de l’école, son papa viendra la chercher. Moi je vais faire un rapport et votre avocate va se charger de le faire parvenir au Juge de l’Enfance.
– D’accord, Monsieur le commissaire. Merci!
Bénie est donc rentrée avec sa fille. Bénie a lavé l’enfant, elle lui a donné à manger et l’a mise au lit un peu avant 23h.
Le lendemain matin, Bénie a amené Enzo à l’école. Dès qu’elle est descendue de la voiture, elle s’est mise à pleurer et Bénie l’a rassurée encore une fois en lui disant que qu’elle avait été courageuse et qu’elle devait encore tenir bon encore un peu. Ensuite, Bénie a informé Maître Korazo de la situation.
En arrivant au bureau, Bénie a reçu un appel de Maître Korazo
– Bénie, j’ai informé le Juge de la situation.
– Okay
– Il a ordonné qu’un huissier aille constater comment l’enfant sera à la sortie de l’école.
– Qu’est-ce que je dois faire ?
– Il faut juste nous indiquer l’école.
– Okay, je vais le faire. Je vous écrit ça …
– Pour ce qui est du rapport du commissaire, je vais m’en occuper. L’huissier ira le récupérer.
Vers la fin du mois de Février, il y a eu audience devant le Juge de l’Enfance. Ce jour-là, bénie devait parler pour présenter la situation au Juge. Maître Korazo avait dit à Bénie qu’il s’agissait d’expliquer au juge les éléments nouveaux à considérer pour décider que la garde provisoire des enfants revienne à leur mère, en attendant la décision de la Cour d’Appel. Bénie a donc présenté tous les éléments, de façon chronologique et tout naturellement. Elle a juste raconté ce qui se passait avec les enfants depuis la séquestration des enfants en Novembre 2018.
Quand Bénie a fini, Nipo aussi a parlé. Mais il n’a pas vraiment parlé, il a plutôt lu les papiers qu’il avait amené. Tout un tas de papier ! Ah les pervers narcissiques, se disait Bénie en le regardant déplier ses écrits et mentir sans honte. Nipo a raconté au Juge beaucoup de mensonges sur Bénie, sur les parents de bénie, sur la sœur de Bénie, etc…La “fausse avocate” de Nipo était là à coté de son client.
Comme d’habitude, Nipo a raconté ses mensonges avec conviction , ce qui n’a pas étonné Bénie du tout.
Après cet audience, Maître Korazo a expliqué à Bénie que la prochaine étape était la plaidoirie : les deux avocates allaient dire le droit.
Le week-end d’après l’audience, Nipo a encore envoyé Enzo en week-end chez Bénie et la petite a encore eu du mal à accepter de retourner chez son père. Elle a pleuré encore et Bénie a dû la rassurer et l’encourager à rester forte
– Enzo, tu as été courageuse, ma chérie. Je sais que c’est dur pour toi. Mais sois encore forte…
– Je voudrais que le juge décide vite…je veux rester avec toi !
– Oui ! Moi aussi! Mais on doit attendre. Ça prend du temps les juges, mais tu verras tout va s’arranger un jour…
– Ça me parait long, maman.
– C’est vrai que c’est long. Mais pour le moment, on n’a pas d’autre choix qu’attendre et espérer que ça ira bien. Tu peux le faire ?
– Oui, maman. Je peux essayer.
– Si tu te sens triste, essaye de penser à toutes les choses intéressantes qu’on fera ensemble quand on aura la bonne décision du juge. Tu peux t’imaginer tout ce qu’on fera, non ?
– Oui !! J’aimerais qu’on fasse plein de choses ensemble avec Undo et toi!
– Voilà, donc il faut penser à cela. Toujours! Ça va te permettre de te sentir bien…
– D’accord, maman je vais le faire !
– Super ! Fais cette exercice à chaque fois, croisons les doigts et on verra la suite…
Peace & Love,
AmaZone.
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